L'UPA a gagné une bataille
REPRESENTATIVITE PATRONALE
L’UPA appelle le gouvernement à la sagesse
Alertés par l’UPA et trois autres organisations patronales, les sénateurs ont rejeté dans la nuit du 24 au 25 juin l’amendement gouvernemental qui prévoyait de fixer le poids des organisations patronales françaises en fonction du nombre de salariés employés par leurs entreprises adhérentes.
L’UPA salue le rejet de ce texte qui tend à confier à terme la représentation patronale française au seul Medef, et à considérer définitivement que seule une poignée de grandes entreprises mérite l’intérêt des pouvoirs publics au détriment de l’immense majorité des entreprises qui sont des TPE-PME.
Comment ne pas dénoncer aussi la façon dont le gouvernement a tenté d’imposer une mesure qui est contraire à la loi du 5 mars 2014, sans aucune concertation, sans étude d’impact, et en catimini.
Dans la perspective des prochaines lectures du projet de loi sur le dialogue social qui a servi de véhicule à la disposition incriminée, l’UPA invite le gouvernement à ne pas représenter cet amendement et à maintenir l’esprit de la loi qui prévoit que la représentativité des organisations patronales doit être fondée sur le nombre d’entreprises adhérentes.
Dans le cas contraire, l’immense majorité des chefs d’entreprise se sentiront bafoués. Il est urgent au contraire que le gouvernement utilise le potentiel de création d’emplois des petites entreprises, en engageant une politique pragmatique, pérenne et simplificatrice en direction des TPE-PME, soit 98% du total des entreprises.
Le Président de l’UPA, Jean-Pierre Crouzet a ajouté : « Si la démocratie sociale n’est pas un vain mot, si le gouvernement croit encore au dialogue social, il doit abandonner l’idée de privilégier une seule organisation et respecter les décisions qui ont été prises en concertation. »