L’avis déterminé d’Ange Brière, coiffeur, et Président actuel de la CRMA de Bretagne, représentant UPA

Vous êtes coiffeur, peut-on revenir rapidement sur votre parcours d’artisan ?

Pour faire bref, j’ai créé mon premier salon en 1973 à Mordelles, près de Rennes. 6 ans plus tard j’ai repris un salon à Rennes. Puis j’ai eu un troisième salon. Et en 2005 j’en ai cédé deux pour m’investir davantage comme élu représentant les artisans.

 

Mais vous étiez déjà engagé comme élu depuis un moment.

C’est vrai. En fait j’ai été sensibilisé à la défense de notre profession avant même de me mettre à mon compte. J’ai eu des employeurs qui baignaient dans cette culture et qui agissaient pour notre métier. De fait, dès ma première installation je me suis appuyé sur mon organisation professionnelle, c’est juste du bon sens. Elle est là pour vous aider dès le départ, pour les premières démarches, pour embaucher un apprenti, élaborer le contrat de travail, etc. On en besoin durant toute sa vie d’entreprise.

 

Pourquoi vous êtes-vous investi pour la profession ?

J’étais déjà engagé dans le secteur associatif sur ma commune, j’ai trouvé normal à la quarantaine de redonner ce qu’on m’avait apporté comme soutien dans l’exercice de mon métier. J’ai commencé au bureau du syndicat de la coiffure dans les années 1987, 88. Naturellement j’ai pris plus de responsabilités professionnelles en prenant la présidence du 35 puis de la Bretagne. Très rapidement, je me suis engagé dans la défense de l’artisanat à l’interprofession au sein de l’UPA Bretagne. Ensuite ça s’est enchaîné avec la Chambre des Métiers et des Artisans 35, et en 2010 la présidence Bretagne. J’ai appris plein de choses, c’est passionnant, surtout lorsqu’on voit les projets avancer et des solutions qui se mettent en place pour les artisans.

 

Justement, en quoi consiste d’être élu à la CMA ? A quoi cela sert-il ?

Les pouvoirs publics nous ont donné la possibilité, à nous artisans, de développer et de gérer des actions dans le domaine de la création, du développement de l’entreprise, de la transmission… Tout ce qui peut répondre aux préoccupations des artisans, de la TPE à la plus grande entreprise. Ce sont bien les élus représentants qui impactent les actions au profit des artisans, avec des mesures concrètes prises chaque année. Ce ne pas serait pas possible si les élus n’étaient pas des chefs d’entreprises.

 

Quels sont les enjeux de ces élections aux CMA ?

C’est primordial de confier les CMA à de véritables artisans ! Les élus sont des entrepreneurs, ils représentent les artisans de chaque territoire. Ensemble nous devons assurer la pérennisation de nos entreprises, attirer suffisamment de jeunes pour prendre la relève. On le dit souvent la promotion de nos métiers est extrêmement importante, il est essentiel de valoriser la place de l’artisanat dans notre société. Parmi les enjeux concrets il y a le volet formation des apprentis. La partie formation continue aussi : il faut répondre aux attentes d’évolution de nos entreprises. L’action des CMA a permis par exemple de créer un véritable parcours de formation, du CAP au Bac + 3. Aujourd’hui 70% des jeunes vont jusqu’au Bac pro, alors qu’avant 2005 ils étaient seulement 30%. Grâce aux CMA l’accompagnement des jeunes entreprises s’est également développé, faisant passer leur taux de pérennisation de 40% à 70%, ce n’est pas rien. Il reste encore tant de choses à faire, alors continuons !

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