Elections régionales :
L’Union Professionnelle Artisanale (UPA) Bretagne invite les candidats à échanger sur l’avenir de l’artisanat dans la région

Dans la perspective des élections régionales des 6 et 13 décembre, l’Union Professionnelle Artisanale (UPA) Bretagne vient d’adresser une lettre ouverte aux candidats des différents partis. L’organisation professionnelle qui porte la voix de 53 000 entreprises soit 184 000 actifs dont 125 000 salariés (18 % de l’emploi régional) entend rappeler aux futurs dirigeants de la Région Bretagne le poids des entreprises de proximité dans les territoires et la nécessité de travailler en concertation. L’UPA interpelle les candidats et les invite à prendre position sur ses propositions en matière d’accompagnement des entreprises, d’attractivité, de formation professionnelle et d’apprentissage ou encore d’infrastructures. 

Plus que tout autre secteur économique, l’artisanat et le commerce de proximité entretiennent croissance, emploi et cohésion sociale en tous points du territoire. Compte tenu de l’importance des politiques régionales dans la vie des entreprises de proximité, l’UPA Bretagne attend que les intérêts des artisans et commerçants soient pris en compte. Dans une lettre ouverte adressée aux candidats, l’organisation professionnelle demande aux futurs dirigeants de la Région de prendre position sur trois thématiques prioritaires : 
-    l’emploi et la formation
-    le développement économique
-    l’aménagement du territoire

=> Elles seront le sujet d’un temps d’échanges avec les candidats des différents partis le mardi 17 novembre.

Une politique volontariste en faveur de l’apprentissage
L’UPA Bretagne demande aux candidats de s’engager à mener une politique volontariste en faveur de l’apprentissage. L’artisanat et le commerce de proximité, qui regroupent 18 % de l’emploi régional, demeurent les principales sources de création d’emplois : sur la décennie 2003-2013, 23 100 emplois salariés supplémentaires ont été créés. Pourtant, les entreprises du secteur peinent à recruter. Sur les 7 236 projets de recrutements prévus en 2014, la moitié ont eu des difficultés à être pourvue. « Nous pensons que l’apprentissage est la clé  du développement économique et de lutte contre le chômage », assure Pierre LABBE, président de l’UPA Bretagne. 

Afin de développer l’apprentissage, l’organisation professionnelle demande le soutien des initiatives de valorisation des métiers de l’artisanat comme les Olympiades des Métiers ; mais aussi le maintien des aides financières aux entrepreneurs s’investissant dans la formation. Surtout, les artisans attendent que la politique de formation professionnelle initiale et continue soit définie en cohérence avec les besoins qu’ils ont identifiés. Enfin, l’UPA Bretagne rappelle sa vigilance à ce que la taxe d’apprentissage serve à l’apprentissage et seulement à l’apprentissage.

Créer un environnement fiscal et économique favorable au développement des TPE
Concernant les questions économiques, l’UPA Bretagne demande à bénéficier d’un environnement favorable au développement économique des entreprises de proximité. Elle demande ainsi un recours accru aux entreprises de l’artisanat et du commerce de proximité dans le cadre des marchés publics, ainsi que la mise en place d’outils d’aide aux entreprises en difficulté et un soutien aux entreprises devant s’adapter aux nouveaux modes de consommation ou aux nouvelles normes. 

Soutenir la transmission-reprise des entreprises de l’artisanat
L’UPA Bretagne demande à l’exécutif régional de tenir compte des spécificités des entreprises de proximité dans l’aménagement du territoire. Plus d’une entreprise artisanale sur deux sont implantées dans des communes de moins de 5 000 habitants. Elles jouent ainsi un rôle socio-économique important et contribuent au maintien du lien social. Or, au 1er janvier 2014, 11 000 entreprises avaient à leur tête un dirigeant âgé de plus de 55 ans. Ce sont 20,8 % de l’ensemble des entreprises artisanales de Bretagne dont l’avenir va se jouer dans les cinq ans qui viennent. 
L’UPA Bretagne demande l’introduction d’une véritable stratégie de maintien et d’installation des artisans et commerçants de proximité. Elle propose ainsi de faire évoluer le dispositif d’aides directes aux entreprises (BRIT) et une baisse de la fiscalité locale.

Maintenir la qualité du dialogue social breton
Enfin, l’organisation professionnelle tient à rappeler son souhait de maintenir la concertation comme méthode de travail. Représentante de 53 000 entreprises bretonnes, l’UPA Bretagne est une voix qui compte et qui mérite d’être entendue. Un signe fort serait la nomination d’un vice-président en charge des entreprises de proximité. L’UPA Bretagne prône la consultation systématique de l’organisation professionnelle sur toutes les orientations de la Région en matière d’emploi, de formation et de dialogue social. Elle propose la mise en place de « tests TPE » avant l’instauration de toute disposition réglementaire relevant de la compétence des élus locaux.

L’UPA Bretagne
L’UPA est l’organisation patronale nationale représentative de l’artisanat et du commerce de proximité. Elle fédère et représente trois familles : le CAPEB pour le bâtiment, le CNAMS pour la fabrication et les services et le CGAD pour l’alimentation en détail. En Bretagne, l’organisation professionnelle porte la parole de 53 000 entreprises, soit 184 000 personnes actives dont 125 000 salariés, soit 19 % de l’emploi régional. En tant que partenaire social, l’UPA est régulièrement consultée par les pouvoirs publics et participe aux négociations nationales interprofessionnelles entre organisations d’employeurs et organisations syndicales de salariés. 
 

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